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Je suis né le
5 juillet 1972.
Le dessin m'accompagne depuis l'enfance.
J'ai toujours aimé ça. En revanche, je n'aime pas parler
de mon travail de peintre. Parler de ce que l'on fait, c'est commencer
à le trahir.
Donc...
J'ai appris la peinture pendant une dizaine d'années
à l'Atelier d'Elancourt-Maurepas, en région parisienne,
grâce à l'enseignement de Danielle Bernades,
puis de Hubert Pinaud. C'est à lui, je crois,
que je dois le plus d'avoir reconnu dans la peinture
un possible mien.
Cette période en atelier reste privilégiée.
J'y ai beaucoup travaillé le nu. Cela m'a amené
à développer mon travail plutôt dans une direction
figurative, qui me paraît devoir beaucoup également
à l'expressionnisme allemand que j'aimais particulièrement
alors.
Menant pendant dix ans des études de philosophie,
j'ai choisi de me spécialiser en philosophie de l'art, grâce
à l'enseignement et à l'accompagnement
de Monsieur Podgorny, à qui je dois l'essentiel
de ce que je connais dans ce domaine.
Cette matière m'a appris à rentrer en relation avec
les oeuvres des autres.
Un doctorat sur Dürer inachevé plus tard,
je me suis retrouvé sec. La philosophie avait empiété
sur la peinture, les idées sur la réalité. Je voulais
reprendre le métier, recommencer à peindre.
Désormais, ça chemine. J'ai quitté la figuration
pour une recherche plus abstraite, où il est question de jeu de
forces et de redescente dans l'épaisseur
des choses, d'incarnation, mais sur un mode au mieux asymptotique, comme
horizon d'un faire.
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